lundi 7 janvier 2019

Les contes pour du beurre Le Secret des Fées



LE SECRET DES FEES



On croit souvent que les fées, les lutins et  autres sorcières existent uniquement dans les forêts ou les campagnes désertées. 
On pense aussi que  les elfes et autres gnomes, sont  toujours cachés dans le creux d’un arbre ou sous une roche, dans des endroits isolés où on se retrouve pour une raison inconnue, seul au monde.
C’est faux : il y en a même dans les grandes villes !
Ils se cachent et on les voit rarement sauf lorsqu’on ouvre tout grand les yeux comme le font si souvent les enfants.
C’était le soir de Noël, je dirais même plutôt la nuit car le père noël était déjà remonté dans son traineau et repartait à travers le ciel dans son  pays merveilleux.
Et Tchoum était là qui le regardait partir, triste et déçu : le père noël l’avait oublié !

Et oui, on dit aux petits enfants que le père noël n’oublie personne, mais ce n’est pas vrai. Bien sûr c’est rare, mais ça arrive. Et pas seulement quand on n’est pas sage ! 
En fait, ça n’a rien à voir.
 Il y a de vilains enfants avec de très gros cadeaux  et des gentils enfants qui en ont de tout petits. Mais les vilains enfants ne sont jamais contents de ce qu’on leur offre et les gentils sont si heureux que leurs cadeaux deviennent des trésors qui les emmènent au pays de leurs rêves… 
Heureusement, car ce serait trop triste !
Mais Tchoum, lui, n’avait rien eu. Il ne savait pas vraiment pourquoi mais, en fait, il fallait comprendre le père noël :
 Il se faisait très vieux et il avait un vilain rhume, attrapé à cause de cet hiver qui avait commencé trop tôt. Et puis, sa vue baissait de plus en  plus et il n’avait pas vu Tchoum qui vivait là, caché dans un vieil immeuble délabré d’une grande ville sans nom.
C’était ça,  sa maison, des murs gris et froids, des paillasses au sol pour dormir. Un abri de fortune où lui et sa famille se terraient, loin de la foule et où ils essayaient de vivre, malgré tout en voulant oublier leur passé dévasté et leur présent incertain.
Tout à coup, Tchoum vit sortir d’un trou dans le mur, un rat. Un de ces rats tout noir. De ceux qui vous amènent des maladies. Tchoum n’avait pas peur. La maladie, il savait ce que c’était. Elle avait emporté plein de gens qu’il aimait et ses parents lui avaient expliqué que maintenant, ils étaient les étoiles dans le ciel qui les éclairaient la nuit. Et Tchoum les sentait près de lui pour le protéger.
Le rat s’approcha, de plus en plus près et Tchoum en frémit. L’animal se dressa devant lui. Tchoum comprit en voyant ses yeux malicieux et son air méchant que c’était une sorcière.
« -Alors, il t’a encore oublié ce vieux croûton ? Tu sais, il n’y aura jamais de Noël pour toi, tu es bien trop petit, bien trop maigre !
Elle rit d’un ton moqueur et qui glaça le sang de Yaman. Il était terrifié car elle s’approchait de lui, prête à le mordre.
-Kiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii………….. ! »
Ce fut un cri perçant dans la nuit. Le rat était mort et avait la gueule ouverte. Il ne ferait plus de mal à Tchoum. Un chat venait de bondir sur lui et l’avait tué. Le cœur de Tchoum battait la chamade. Il regarda le chat. Ses yeux verts brillaient dans la nuit.
En fait, ce n’était pas un chat mais un lutin. Yaman reconnut son chapeau pointu, son petit air moqueur et ses gestes souples et rapides. Il fit une pirouette et salua Tchoum puis disparut d’un coup.
Tchoum s’apaisa.
C’était la fin de la nuit. Il entendait les bruits de la fête qui venaient de la rue. Des hommes chantaient, des femmes riaient. Tchoum soupira. Il s’apprêtait  à fermer les yeux quand il entendit des pas qui s’approchaient de lui. Il se redressa, quelqu’un arrivait.
Dans l’angle de la porte, il aperçut Jeanne. Elle tenait dans ses bras un paquet. Tchoum l’apercevait  quelquefois  dans leur  monde de misère.  Elle allait et traînait dans le quartier d’un pas hésitant. Un immense et vieux manteau informe cachait les blessures de sa vie. Il parait qu’elle avait été belle et Tchoum le croyait bien quand il voyait son regard si clair. Mais quelque chose ou quelqu’un avait brisé sa vie.
Elle s’approcha  et lui tendit un paquet :
« -Le père noël m’a envoyé un message de son traineau. Il ne t’a pas oublié, tu sais, mais il fait tellement sombre ici, qu’il ne t’a pas trouvé ! »

Tchoum la regardait. Ce n’était pas les yeux d’une clocharde qu’il voyait, mais ceux d’une fée. Les confetti que les gens lui avaient lancés sur la tête étaient comme mille paillettes. Tchoum découvrit un ours en peluche, qu’il serra contre lui. 

Il ne savait pas combien de temps ce serait l’hiver dans sa vie mais il savait maintenant, grâce à Jeanne, que l’été existait.
Alors, si jamais  le père noël t’envoie un jour un  message pour te dire qu’il a oublié quelqu’un sur sa route, n’hésite pas à porter son cadeau à sa place :
 Tu connaitras le secret des fées ! 
C’est déjà ça. 


Aux enfants de Noailles. Rita Colombo



Etude de la langue



Un conte se référant au « merveilleux »contient des éléments qui se réfèrent au surnaturel et ne peuvent pas être expliqués de façon rationnelle et logique.
Par exemple , les personnages peuvent être des fées, des lutins, des gnomes, des monstres, des sorcières etc.….. Ils peuvent se métamorphoser et avoir des pouvoirs magiques qui leur sont donnés par des objets comme une baguette, une potion etc.….
Tu peux repérer certains éléments du conte comme :
Le décor : c’est là où va se passer l’histoire
La situation initiale : c’est le début de l’histoire et la situation du ou des personnages principaux
Les évènements : ce sont les actions qui vont se dérouler tout au long de l’histoire. Les verbes utilisés dans ce cas sont très souvent conjugués au passé simple, un temps qui n’est plus usité à l’oral en français mais qu’on trouve dans toutes les œuvres classiques à l’écrit et qu’il est donc important de connaître si tu veux y entrer.
Parmi ces évènements, il y a un élément perturbateur qui va provoquer  le déclenchement de l'histoire
Le personnage principal qui va vivre tous les évènements de l’histoire
L’adjuvant est un personnage qui va aider le personnage principal à affronter ses difficultés
L’opposant est un personnage qui va empêcher le personnage principal d’atteindre ses objectifs
Le situation finale décrit comment le conte se termine et ce qui arrive au personnage principal







Activité 1 :  Questions sur le texte

-Qui est le personnage principal du conte ? D’où vient-il ?

-Où vit-il et pourquoi ?

 -Quelle est la tradition  qui est évoquée dans le conte ?

-A quelle période de l’année se passe donc cette histoire ?

-Est-ce que ça se passe comme prévu pour le personnage ?

-Quel est  l’élément perturbateur dans le conte ?

-Quel est le personnage maléfique, l'opposant au personnage principal?

-Quel est le personnage bénéfique pour le personnage principal, l'adjuvant  ?

-Quelle est la situation finale du conte ?

-Quelle est la « morale » du conte ?




Etude de la Langue : les temps du passé




Tu as remarqué que dès que l'histoire de Tchoum commence, elle est écrite au passé. C'est une histoire qui est finie, qui s'est déroulée dans une autre période aujourd'hui révolue .
Si on place cette période sur l'axe du temps, sur une frise où le présent serait un repère, cette histoire serait placée sur la gauche avant le repère qui indique le mot "présent" dans le sans de "en ce moment", "maintenant".
Dans certaines langues, le passé ne s'exprime pas de la même façon. Il peut y avoir par exemple plusieurs verbes différents ou des aspects perfectifs ou imperfectifs pour exprimer les nuances chronologiques. 
Dans notre langue, ce sont les multiples conjugaisons  qui fournissent ces nuances et  font aussi les cauchemars des petits Français à l'écrit  .
Il y a donc dans cette histoire, plusieurs conjugaisons du passé utilisées pour raconter l'histoire.

Les voici :


1) L'imparfait:

Exemples : 
"C'était le soir de Noël…" "Tchoum était là , qui le regardait…"  "Il ne savait pas pourquoi…" etc.

2) Le plus que parfait:

Exemples:

"Le père Noël était déjà remonté dans son traineau". " Tchoum , lui, n'avait rien eu …"  "Il n'avait pas vu Tchoum….."


3) Le passé simple :

Exemples : 

"Tout à coup Tchoum vit sortir un rat dans le noir. .." "Le rat s'approcha…." "L'animal se dressa…" "Tchoum comprit….."

4) Le passé composé :

Exemples :

"Le père Noël  m'a envoyé ……  "  Il ne t'a pas oublié…."  " … qu'il ne t'a pas trouvé"




Tous ces temps de conjugaison se placent à gauche du repère "présent" sur la frise chronologique.
Cependant, chacun de ces temps du passé s'utilisent selon des critères précis que je vais essayer de t'expliquer ci-dessous. C'est pourquoi, sur cette frise du temps, tu ne les représenteras pas de la même façon.




4) L'opposition imparfait / passé simple  dans un conte

C'est une opposition courante dans la littérature classique. Ces deux temps, bien que situant les actions dans le passé, n'expriment pas du tout la même chose. 
L'imparfait est un temps qui est utilisé pour décrire le "décor" de l'histoire, ce qui semble être là depuis longtemps, parfois immuable, ne pas bouger.
L'imparfait  décrit aussi des actions qui s'inscrivent dans la durée.
Tu remarques qu'on l'a utilisé dans l'histoire pour décrire la situation de Tchoum, expliquer comment et où il vit ,ce qu'il fait au début de l'histoire. 
Ce temps du passé, s'il est représenté sur la frise ne peut l'être que par un trait horizontal plus ou moins long car il exprime la durée.
Dans d'autres histoires, l'imparfait peut aussi exprimer la répétition d'une action dans le passé, l'habitude.
Exemple:
"Quand j'étais petit, tous les dimanches , nous allions manger chez ma grand-mère."

Le passé simple décrit , lui, des actions, soudaines, ponctuelles, qui ne durent pas. Dans un conte, c'est le temps qui est utilisé pour décrire les évènements qui ponctuent le conte.
 S'il s'appelle "simple", il  n'a pourtant rien de facile mais est appelé simple parce qu'il est formé d'un seul mot, en opposition au passé composé, formé de deux mots).
Il est tombé en désuétude, c'est à dire qu'il n'est plus du tout utilisé à l'oral en français. Les auteurs contemporains le délaissent aussi au profit du passé composé. Cependant, c'est un temps qu'on doit connaître si on veut entrer dans la littérature classique qui lui fait la part belle.

5) Le plus que parfait, un temps composé du passé

Le plus que parfait est un temps du passé formé aussi de deux morceaux, c'est donc un temps composé. Il comporte une partie formée d'un auxiliaire, être  ou avoir , "avoir" étant utilisé dans la majorité des cas. Cet auxiliaire est conjugué à l'imparfait. La deuxième partie de cette conjugaison est formée par le participe passé du verbe.
Si tu veux situer le plus que parfait sur une frise du temps, tu peux  placer les actions qui y conjuguées avant les actions décrites à l'imparfait. Elles sont donc "antérieures" aux actions à l'imparfait car elles se sont déroulées avant et sont finies. 
Exemple :
"Le père Noël était remonté, il avait oublié, il n'avait pas vu Tchoum…."
Ces actions sont aussi antérieures au passé composé et se passent avant:
Exemple :
"J'avais mis ma robe rouge  mais j'ai changé d'avis. Finalement, j'ai mis la bleue."

Attention au verbe "monter" et ses dérivés "remonter" "démonter", "surmonter". Ils peuvent être à la fois "transitifs" ou "intransitifs" selon le contexte d'utilisation.
Donc:
Si on monte, démonte, surmonte, remonte quelque chose, c'est à dire qu'il y a un complément d'objet direct  (COD) après le verbe, on dit que c'est un verbe transitif et on utilise l'auxiliaire avoir pour le conjuguer aux temps composés.
Exemple:
J'ai monté un meuble ce week-end. J'ai remonté mon réveil pour demain matin. J'ai démonté une cabane. J'ai surmonté difficilement cette rupture.
Les éléments en vert sont les COD. On utilise donc l'auxiliaire "avoir".
Ces verbes sont dits "transitifs"


Mais :
Il est monté dans sa chambre. Le pére Noël était remonté dans son traineau.
Les éléments en violet sont des compléments circonstanciels de lieu et non des COD, qui sont impossibles à mettre dans ce contexte où les verbes indiquent un déplacement.
On utilise donc l'auxiliaire "être".
Ce sont des verbes dits "intransitifs".


6) Le passé composé :

C'est un temps formé de deux parties comme son nom l'indique. Il comporte un auxiliaire , être ou avoir , conjugué au présent, et le participe passé du verbe. Ce temps a complètement remplacé le passé simple à l'oral même s'il n'exprime pas toujours la même chose que lui.
En général, il exprime une action passée qui est délimitée dans le temps .
Dans le texte, Jeanne explique à Tchoum que le père Noël n'est pas venu parce qu'il ne l'a pas vu (au moment de la distribution des cadeaux).
Comme le style est direct, c'est à dire qu'on retranscrit les paroles de Jeanne entre des guillemets "", on utilise le passé composé.
Si on avait utilisé le style indirect comme suit , on aurait pu  utiliser le passé simple mais pas l'imparfait.
"Jeanne raconta à Tchoum que le père Noël ne l'oublia pas ce soir de Noël ,mais ne le trouva pas dans le noir quand il vint"
Ce style est moins utilisé aujourd'hui et ne parait pas très naturel dans cette situation précise.
On aurait aussi pu utiliser le plus que parfait, d'un style plus contemporain:
"Jeanne raconta à Tchoum que le père Noël ne l'avait pas oublié , mais qu'il ne l'avait pas trouvé dans le noir quand il était venu. 



Trucs et astuces: 

Tous les temps composés ont des règles communes concernant leur auxiliaire qui est déterminé et inchangeable pour chaque verbe dans un même contexte .
Cependant ce qui  change c'est la conjugaison  de cet auxiliaire :présent, imparfait, futur, passé simple, conditionnel présent.
 Beaucoup de ces temps  ne sont plus utilisés que rarement (passé antérieur, futur antérieur) , donc , concentre-toi sur le passé composé et le plus que parfait encore fréquemment trouvés dans la langue orale et écrite.
La majorité des verbes se conjuguent avec l'auxiliaire "avoir" aux temps composés.
 Apprends donc les autres  par cœur, ceux qui sont conjugués avec l'auxiliaire" être" puisqu'ils sont moins nombreux. Ils concernent beaucoup de verbes de déplacement comme "arriver, venir, entrer, partir etc..." . Tu trouveras plus de renseignements sur le web ou dans un livre de conjugaison. 

Les verbes sont rangés dans trois groupes. 
Les verbes du premier groupe , terminés par "er" à l'infinitif (sauf aller ).Leur participé passé est facile à construire. 
exemple: manger devient mangé, changer/ changé etc….

Les verbes du deuxième groupe, terminés par "ir" mais se conjuguant en "issons"  avec nous, au présent, comme finir, grandir, choisir etc... Nous finissons
 Leur participe est aussi facile à construire.
Exemple: finir/fini, choisir/choisi, grandir/grandi etc....  

Les verbes du troisième groupe, dont la conjugaison est  la plus compliquée car elle comporte beaucoup de différences suivant les verbes. prendre, partir, sourire, aller, mettre….
Un conseil : apprends par cœur les participes passés des verbes les plus courants de ce groupe car il ne sont pas évidents. 










Activité 2

La frise chronologique.
D'après les indications données dans ce cadre, place les actions décrites au passé dans l'extrait suivant, sur une frise chronologique  :

"C’était le soir de Noël, (je dirais même plutôt la nuit) car le père noël était déjà remonté dans son traineau et repartait à travers le ciel dans son  pays merveilleux.
Et Tchoum était là qui le regardait partir, triste et déçu : le père noël l’avait oublié ! …….
Tout à coup, Tchoum vit sortir d’un trou dans le mur, un rat.Un de ces rats tout noir. De ceux qui vous amènent des maladies. Tchoum n’avait pas peur. La maladie, il savait ce que c’était. Elle avait emporté plein de gens qu’il aimait et ses parents lui avaient expliqué que maintenant, ils étaient les étoiles dans le ciel qui les éclairaient la nuit. Et Tchoum les sentait près de lui pour le protéger.
Le rat s’approcha, de plus en plus près et Tchoum en frémit. L’animal se dressa devant lui….."



Etude de la langue

Le présent dit "de vérité générale"

C'est le présent qui est utilisé dans ce texte. Il décrit des actions qu'on estime "intemporelles" c'est à dire qu'elles ne sont pas enfermées dans une période précise et couvrent le passé, le présent, le futur.
Il est souvent utilisé dans les proverbes.
Exemple : "Quand le chat n'est pas là , les souris dansent."

Ici , il décrit la pensée de l'auteure qui donne son point de vue sur le fonctionnement du monde merveilleux, sur la fête de Noël, le père Noël .

Exemple:
"On croit souvent que les fées, les lutins et  autres sorcières existent uniquement dans les forêts ou les campagnes désertées. 
On pense aussi que  les elfes et autres gnomes, sont  toujours cachés dans le creux d’un arbre ou sous une roche, dans des endroits isolés où on se retrouve pour une raison inconnue, seul au monde.
C’est faux : il y en a même dans les grandes villes !
Ils se cachent et on les voit rarement sauf lorsqu’on ouvre tout grand les yeux comme le font si souvent les enfants. "


 Il décrit aussi les clichés selon lesquels le père Noël donnerait de plus beaux cadeaux aux enfants les plus sages, afin de les démonter et d'amener le lecteur à affronter la réalité de ce monde.

Exemple: 
"Et oui, on dit aux petits enfants que le père noël n’oublie personne, mais ce n’est pas vrai. Bien sûr c’est rare, mais ça arrive. Et pas seulement quand on n’est pas sage ! 
En fait, ça n’a rien à voir.
 Il y a de vilains enfants avec de très gros cadeaux  et des gentils enfants qui en ont de tout petits. Mais les vilains enfants ne sont jamais contents de ce qu’on leur offre et les gentils sont si heureux que leurs cadeaux deviennent des trésors qui les emmènent au pays de leurs rêves… "



Activité 3

Les clichés sont des idées qui se sont répandues et rassurent l'opinion publique parce que généralement, tout le monde y adhère. Elle permettent une certaine cohésion sociale dans un groupe. C'est quelque chose qui parait évident  et permet d'entamer une conversation. Ici, les clichés introduisent le conte. Le cliché a un caractère permanent et intemporel. Il ressemble à une banalité mais est souvent emprunt de bon sens comme le sont les proverbes dont ils tiennent leur origine.

Il existe un autre terme beaucoup moins sympathique et qui en dit long sur notre ignorance  concernant les autres cultures, celles auxquelles on n'a pas accès et dont on imagine plein de choses plus ou moins fausses. Cela s'appelle les "préjugés".
 Ce sont des idées toutes faites qu'on a sur les autres, sur la vie, sur le monde et qui se sont construites sur des informations fausses ou incomplètes. Certains préjugés font beaucoup souffrir ceux qui en sont l'objet et parfois les préjugés sont à l'origine d'agressions ,  de conflits ,voire  de guerres.
Je te propose, si tu le souhaites, de faire un texte sur le thème des "préjugés", les tiens, ceux des autres.
 N'hésite pas à exprimer ce que tu ressens si tu as envie que certains préjugés disparaissent et fassent place à une véritable connaissance de l'autre et de sa culture.

Activité 4

Cette histoire a pour but de t'expliquer ce que signifie "l'esprit de Noël". Cette expression est souvent galvaudée (détournée de son sens) et remplacée par l'expression "la magie de Noël" . Les publicitaires profitent de cette confusion pour nous pousser à consommer au maximum pendant la fête de Noël. Nous sommes en effet assaillis par les publicités vantant la magie de Noël et nous promettant un Noël merveilleux comme dans un conte de fées.
consigne:
 Analyse les publicités que tu reçois sur tous les supports papiers publicitaires que tu trouveras  et essaie de déterminer comment les publicitaires font pour nous influencer en jouant sur les deux tableaux, la "magie" de Noël et "l'esprit de Noël" qui n'ont pourtant pas la même signification.
Tu peux créer deux tableaux où tu présenteras ces deux notions et comment elles sont utilisées pour nous faire consommer.
Ensuite expose oralement comment tu interprètes les slogans publicitaires et comment tu penses qu'ils nous influencent et nous poussent à consommer.
Ce travail peut être fait en groupe.

Activité 5

Vous êtes agent publicitaire  et vous devez créer en équipe, une affiche publicitaire,   pour une grande enseigne ou  pour une association caritative, pendant la période de Noël.
Selon le prestataire (le client) , vous développerez l'idée de "Magie de Noël" ou celle d'Esprit de Noël" pour optimiser les profits de votre campagne publicitaire.
Les groupes seront faits après tirage au sort avec la possibilité de changer de groupe si convenance entre deux personnes.


Tâche finale

Observe cette affiche:




Elle a été éditée dans le cadre d'un spectacle créé par des étudiants de DUFLE à l'Université de Valenciennes. Elle concerne la création de contes inspirés des pays d'origine des étudiants qui ont accompagné le spectacle avec de la musique.
Avec ta classe, tu peux aussi créer ce type de spectacle à l'occasion de Noël et y inviter les autres classes du collège et même les parents d'élèves. Tu peux exprimer l'histoire en utilisant la gestuelle, la danse, le mouvement, la musique , les décors et tout support qui te semblera utile pour faire passer le message des contes.
Les bénéfices éventuels  de la représentation peuvent être reversés à une association de ton choix, afin de faire une  action solidaire qui correspondrait à ce qu'on appelle "l'esprit de Noël", une notion tout à fait culturelle qui à mon avis ne doit pas perdre son sens initial.




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